La Salsepareille est une belle liane que l'on peut aisément rencontrer dans le sud de la France. Plate de garrigue et maquis elle offre un feuillage rude et légèrement crochu, tout en étant globalement une plante gracile.
De la famille des Smilacaceae, Smilax aspera est ainsi une liane frêle pouvant mesure plusieurs mètres de long, dioïque. Ses feuilles sont alternes et généralement en forme de fer de lance, à marge légèrement dentée et dont la nervation est bien visible. La tige épineuse émet des vrilles qui permettent à la plante de s'accrocher à un support pour grimper. Les fleurs émergent inflorescences à l'aisselle des feuilles. Elles sont groupées ombelles simples ou en racèmes d'ombelles, et portent des verticilles à cinq-sept pièces. Les fruits forment des baies rouges de petite taille.
Smilax aspera ou Salsepareille en jeune fruits dans les calanques près de Marseille (c) LeDocNono |
Salsepareille à baie mûres dans les calanques près de Marseille (c) LeDocNono |
La salsepareille est une proche parente de l'Herbe aux femmes battues (Dioscorea communis) qui pousse dans tout le pays. Le genre Smilax comprend de nombreuses espèces de par le monde, notamment dans les région subtropicales et tropicales. Diverses parties de ces plantes sont utilisées en pharmacopée. Les racines de Smilax aspera entre dans la composition de vieux remèdes. Les baies ne sont pas comestibles, ni les feuilles, sinon pour les petits êtres bleus de notre enfance.
Le saviez-vous? La nymphe Smilax serait impliquée dans l'apparition du Crocus sativus, selon la légende dédiée (voir mon billet sur le Safran...).